Après avoir traduit le tiers de l’incroyable Ordo ab Chao de David Livingstone, voici maintenant le temps de publier ses autres articles que nous ponctuons d’extraits vidéo. Deuxième des six parties quant aux indicibles secrets du Dalaï Lama (original).
Les connaissances de Csoma sur Shambhala provenaient du Kalachakra Tantra du bouddhisme tibétain, un ensemble de croyances superstitieuses et hautement ritualisées qui ont évolué à partir d’un amalgame de bouddhisme, de tantra hindou et de la religion chamanique pré-bouddhiste de Bön. Développé au dixième siècle, le Kalachakra est le plus éloigné des traditions bouddhistes antérieures. La tradition bouddhiste tibétaine affirme que le Bouddha a enseigné le tantra, mais que, s’agissant d’enseignements « secrets », transmis uniquement de gourou à disciple, ils ont généralement été consignés par écrit bien après ses autres enseignements. Cependant, les historiens affirment qu’il est « manifestement absurde » d’attribuer ces enseignements au Bouddha historique 7.
Ici pour l’extrait. En effet, Marvel & cie connaît parfaitement le sujet du chamanisme en général, et bön en particulier.
Le Tantra du Kalachakra est considéré par les lamas comme le summum de tous les systèmes bouddhistes, mais il n’y a traditionnellement que des experts individuels qui maîtrisent véritablement son rituel complexe. Pour les bonnets jaunes (Gelugpa), il s’agit du Dalaï Lama et du Panchen Lama. En public, comme le révèle l’étude approfondie de Victor et Victoria Trimondi, le Dalaï Lama n’accomplit que les sept niveaux d’initiation les plus bas, tandis que les secrets des huit degrés supérieurs ne peuvent être discutés avec les non-initiés, sous peine d’une punition torturante. Dans ces degrés supérieurs, des exercices mentaux et physiques extrêmes sont utilisés pour pousser l’initié dans un état au-delà du bien et du mal. Reflétant les tendances observées chez les gnostiques, le Tantra de Kalachakra exige de l’initié qu’il s’adonne au meurtre, au mensonge, au vol, à l’infidélité, à la consommation d’alcool et aux relations sexuelles avec des jeunes filles « de classe inférieure » 8.
La mention de Shambhala par Csoma de Körös est devenue la base des spéculations mystiques de H. P. Blavatsky, qui a fondé la Société théosophique, et a été considérée comme l’oracle de la franc-maçonnerie et la marraine de l’occultisme. Blavatsky est en grande partie à l’origine de la popularité du bouddhisme en tant que source de la sagesse ancienne. Plus précisément, Blavatsky voyait dans le bouddhisme tibétain la seule véritable préservation de l’ancien chamanisme et des traditions magiques.
Ici pour l’extrait. Swastika, Ouroboros, Étoile de David… Rien ne manque ou presque.
Première partie : Shambhala | TROISIèMe partie : TSAR BLANC
David LIVINGSTONE
7 – Joseph Mitsuo Kitagawa, The Religious Traditions of Asia: Religion, History, and Culture, (Routledge, 2002) p. 80.
8 – Dalai Lama – The Kalachakra Tantra – Rite of Initiation (Londres, 1985), S. 348 ff.
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