Nous avons démarré en soulignant ces passages de Wikipédia qui disent tout ou presque.
Selon Wikipedia.fr [Helena Blavatsky]
Helena Petrovna von Hahn, plus connue sous le nom d’Helena Blavatsky ou Madame Blavatsky (en russe : Елена Петровна Блаватская), souvent désignée par ses initiales (HPB), née le 30 juillet 1831 à Ekaterinoslav (aujourd’hui Dniepropetrovsk en Ukraine) et morte le 8 mai 1891 à Londres, est l’un des membres fondateurs de la Société théosophique et d’un courant ésotérique auquel elle donna le nom générique de Théosophie .
Deuxième série de voyages (1865-1873)
Début 1865, HPB visite les Balkans, la Grèce, l’Égypte, la Syrie (chez les Druzes) et l’Italie où Giuseppe Mazzini l’initierait au carbonarisme. Elle prétend avoir combattu aux côtés de Giuseppe Garibaldi à la bataille de Mentana (1867), où elle aurait été blessée cinq fois. En 1868, la voici à Florence, en Serbie, puis en Inde, et d’après elle pour la seconde fois, au Tibet. Elle rencontrerait alors le Maître Koot Hoomi au Ladakh), de 1868 à 1870.
Theosophical Society
Elle fonde le 7 septembre 1875 (officiellement le 17 novembre 1875), à New York la Theosophical Society (Société théosophique), avec Henry Steel Olcott comme président et William Quan Judge comme secrétaire ; HPB est simple secrétaire correspondante.
L’intention des fondateurs, était assurément de créer, pour le xixe siècle, un outil efficace au service de ce grand mouvement théosophique de tous les temps. Les trois buts de cette Société sont de :
- – former le noyau d’une Fraternité universelle de l’humanité, sans aucune distinction de race, de couleur ou de croyance ;
- – encourager l’étude comparée des religions, sciences et philosophies ;
- – faire l’investigation des pouvoirs psychiques et spirituels, latents dans l’être humain.
Sur le second point, un effort considérable a été mené, préfigurant l’œuvre ultérieure de l’Unesco, pour faire découvrir à l’Orient et à l’Occident leurs richesses culturelles respectives. Sur le troisième, l’essentiel a été fourni par H.P. Blavatsky qui a jeté les bases d’une psychologie transpersonnelle avant la lettre, permettant d’expliquer notamment :
- le pourquoi et le comment des phénomènes spirites et psychiques en général, en les distinguant des authentiques expériences spirituelles ;
- le scénario réel du mourir, avec des précisions qui éclairent les récits modernes des rescapés de la mort ;
- l’expérience posthume de la conscience, en donnant un sens nouveau à la mort, dans la perspective logique de la réincarnation.
Quant au premier but, qui s’attaquait aux plus formidables barrières qui divisent les humains (nationalités, castes, religions), des résultats remarquables ont été obtenus sous l’impulsion des fondateurs. Malheureusement, les dissensions qui ont finalement éclaté entre membres influents ont fait que ce mouvement, très fort au xixe siècle et appelé à un grand avenir, a vite perdu de son dynamisme après le décès de la grande pionnière.
Memphis et Misraïm
Le 8 octobre 1872, Harry J. Seymour, le Grand Maître de Memphis aux États-Unis, établit à Londres un Souverain Sanctuaire du Rite Ancien et Primitif pour la Grande-Bretagne et l’Irlande. John Yarker en devint le premier Grand Maître Général. Harry Seymour transmit aussi à John Yarker d’autres Rites, en particulier le Rite Écossais de Cerneau qui plus tard fut absorbé par le Rite de Memphis. En 1876, John Yarker incorpora également dans ce Rite Ancien et Primitif le Rite de Misraïm que Robert Wentworth Little avait introduit en Angleterre en 1870. En 1881, Yarker parvint à obtenir une charte du Rite Réformé de Misraïm de Pessina (qui comportaient 33 degrés) en échange d’une charte de Memphis.Cela se passa au moment même où le général Joseph Garibaldi était nommé Grand Hiérophante général des deux Rites. Cela consacra officiellement la fusion des Rites de Memphis et Misraïm.
Peu à peu le Rite fut porté à 97 degrés et s’appela réellement Rite de Memphis et Misraïm. En 1913, après nombre de péripéties, John Yarker en devint jusqu’à sa mort en 1913 le Grand Hiérophante pour tous les pays d’Europe. Yarker était un ami d’Helena Petrovna Blavatsky et de Joseph Garibaldi et il semble bien qu’il soit pour quelque chose dans la fondation de la Société théosophique. Après que Mme Blavatsky eut publié son ouvrage « Isis dévoilée », il la reçut dans sa Franc-maçonnerie à hauts grades et lui conféra le suprême grade d’adoption. Elle négocia avec Yarker l’introduction d’un rituel dans l’école ésotérique de la Société théosophique, mais cela resta sans suite.
Selon René Guénon [Le Théosophisme – Histoire d’une pseudo-religion]
Chapitre I – Les Antécédents de Mme Blavatsky
À Londres, elle (NDLR : Mme Blavatsky) fréquenta à la fois les cercles spirites (c’est là qu’elle connut Dunglas Home, le médium de Napoléon III, dont il sera question plus loin) et les milieux révolutionnaires ; elle se lia notamment avec Mazzini et, vers 1856, s’affilia à l’association carbonariste de la « Jeune Europe».
Selon Louis de Maîstre [L’énigme René Guénon et les « Supérieurs Inconnus », Editions Arché, Milan 2004]
Chapitre IV – Les « Supérieurs Inconnus » et la Société Théosophique (494 – 509)
Sa proximité de Kolozvar est en tout cas significative, en particulier quand on sait que cette ville fut une des localités où Mme Blavatsky se rendit pendant ses « années cachées ». Peut être Agardi Metrovich faisait_il partie de son groupe, dépendant de l' »initié hongrois », homme constamment placé, dans la géopolitique des théosophistes, en relation avec la Transylvanie, et dont la présence dans la région pourrait expliquer bien des choses ? Pour notre part, nous sommes convaincu que ce fameux « maître des Balkans », désigné par les théosophistes comme « Maïtre R. », alias comte de Saint-Germain, était en réalité l’expression d’une cellule frankiste et importante. Certes, les Juifs n’ont jamais été nombreux en Transylvanie. Mais cela ne veut pas dire qu’ils en étaient complètement absents, abstraction faite, d’ailleurs que ce n’est pas de la communauté orthodoxe qu’il est question ici : les individus dont nous parlons n’avaient pas toujours besoin d’un tel « écran » pour agir sans être dérangés.
En parlant de « cellule » nous n’entendons pas dire « loge » ; quels que puissent avoir été, à un moment donné, les rapports du frankisme avec la franc-maçonnerie, les deux phénomènes ne sont pas du tout interchangeables, bien que le « Maïtre R. » ait été gratifié par les théosophistes, à tort ou à raison, du titre de chef universel de la seconde. Ce qui est sûr, c’est que, pour des raisons non encore éclaircies, les Balkans et leur « Adepte » ont joué, dans l’historiographie imagée de la S.T., un rôle tout particulier, puisque, à en croire les habituelles sources théosophistes, c’est à ce maître qu’il incombe de garder certains secrets maçonniques de grande importance. Comme on l’a déjà vu à plusieurs reprises, une hypostase de ce « maître » apparut au XVIIIe siècle sous la forme du compte de Saint-Germain, aventurier ou grand mystificateur, dont l’origine juive est plus que probable, ne fût-ce que par sa connaissance du yiddish. Une autre « incarnation » de cet adepte apparut, toujours selon la même source, avec le prince Rakôczi II (1676-1735), célèbre homme d’Etat hongrois et seigneur de Transylvanie, héros au travers duquel on désirait mettre en évidence le côté positif de notre « maître ». Mais il faut savoir que le même personnage cachait un aspect beaucoup moins attirant, pour ne pas dire sinistre, aspect occulté de façon très romanesque au XIXe siècle sous la figure du compte Dracula, autre héros, à sa façon, de notre époque.
Un « initié hongrois » excentrique
Les renvois à la sombre personnalité de Vlad V dit l’Empaleur et aux légendes sur les vampires, très populaires dans les Balkans, semblent apparemment étrangers au thème traité ici. Mais c’est pour éclairer cette question que nous jugeons bon d’introduire une autre personnage important, à certains non moins énigmatique que bon nombre de ceux déjà apparus à tel ou tel titre, dans la pages qui précèdent.
Il s’agit du célèbre orientaliste Armin Vambéry, né Vamberger en 1831 ou 1832 à Sankt-Georgen (aujourd’hui Jur) dans la région de Pressburg (aujourd’hui Bratislava), au sein d’une famille de juifs orthodoxes.
Selon Bouddhanar.blogspot.fr (La Synarchie et le groupe des Polaires)
Mais ce n’est pas tout… Mme Blavatsky accompagna Garibaldi dans ses expéditions. Or, Garibaldi était ami avec Mazzini, mais également avec Adriano Lemmi. Ce dernier, initié dans la Loge Propagande, de Rome, le 21 avril 1877, deviendra en 1879 Grand Trésorier de l’Ordre. Grand Maître du 15 janvier au 31 mai 1896, il fut Souverain Grand Commandeur du Rite Écossais Ancien et Accepté, de 1885 à sa mort en 1906. « Ami fraternel de Mazzini, de Garibaldi et de Kossuth… il fit partie de la Jeune Italie, de la Jeune Europe et lança l’idée de l’Europe Unie… (139). Il lança avec Albert Pike, en 1888, la campagne du pacifisme universel qui devait aboutir à la Société des Nations (SdN). dont le secrétaire général adjoint sera le synarque Jean Monnet.