Nous avons démarré en soulignant ces passages de Wikipédia qui disent tout ou presque.
Selon Wikipedia.fr [Friedrich Hayek]
Sa pensée est connue à travers son livre La Route de la servitude, publié en 1944. Il a reçu le « prix Nobel d’économie » en 1974 pour « ses travaux pionniers dans la théorie de la monnaie et des fluctuations économiques et pour son analyse de l’interdépendance des phénomènes économiques, sociaux et institutionnels » .
Hayek s’est intéressé à de nombreux champs de la connaissance humaine, comme l’économie, le droit, la psychologie, la philosophie ou la science politique. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie politique comme La Constitution de la liberté (1960) ou Droit, législation et liberté (1973-1979), ouvrages significatifs du libéralisme contemporain.
Biographie
Friedrich Hayek naît à Vienne sous l’empire austro-hongrois dans une famille d’intellectuels : son père, August von Hayek, professeur de botanique à Vienne, a écrit un ouvrage de botanique réputé, tandis qu’il est cousin de Ludwig Wittgenstein par sa mère, née Felicitas von Juraschek. Il fait des études de droit et de sciences politiques à l’université de Vienne dont il est diplômé en 1921 (doctorat de droit) et 1923 (doctorat de sciences politiques). Touchant à nombre de domaines de la connaissance, il étudie également la psychologie et l’économie. Il considérait en effet qu’un bon économiste devait s’intéresser à tous les champs de la connaissance . Initialement proche des idées socialisteset notamment des Fabiens , il se rapproche des idées libérales après avoir suivi un séminaire privé de Ludwig von Mises avec, entre autres, Fritz Machlup. Il a reçu l’enseignement de Friedrich von Wieser avant de rencontrer Ludwig von Mises et de lire sous sa direction les ouvrages de Carl Menger et Eugen von Böhm-Bawerk.
De 1923 à 1924, Hayek est l’assistant du professeur Jeremiah W. Jenks de l’université de New York. Durant son séjour à New York, au cours duquel il commence sous la direction de James D. Magee une troisième thèse — qu’il laisse inachevée — intitulée « Est-ce que la fonction de la monnaie est compatible avec une stabilisation artificielle du pouvoir d’achat ? », il suit aussi des cours à l’université Columbia et à la New School for Social Research. Grâce à des lettres de recommandation de Joseph Schumpeter, il rencontre Irving Fisher et des institutionnalistes américains tels que John Bates Clark et Wesley Clair Mitchell . De retour en Autriche, il travaille pour le gouvernement autrichien, l’aidant à résoudre les questions économiques afférentes au traité qui met fin à la Première Guerre mondiale.
Il jouit alors d’une certaine notoriété, qui lui permet d’être invité en 1931 pour une série de quatre conférences à la London School of Economics (LSE) par l’économiste Lionel Robbins. Il y connaît un tel succès qu’il est par la suite nommé professeur à la LSE. Cet établissement compte alors dans son corps professoral des hommes qui auront une forte influence sur l’Angleterre de l’après-guerre : William Beveridge (directeur jusqu’en 1937), Harold Laski, professeur de science politique qui devient de plus en plus proche du communisme, Hugh Dalton qui sera après guerre ministre des finances (Chancelier de l’échiquier) dans le gouvernement de Clement Attlee.
Refusant de rejoindre l’Autriche annexée par les Allemands, il acquiert en 1938 la nationalité britannique. La même année, il participe au Colloque Walter Lippmann qui réunit à Paris de nombreux intellectuels libéraux, désireux de refonder le libéralisme. Sa réputation en tant qu’économiste grandit dans les années 1930 mais ses théories sont très mal reçues par les partisans de Keynes. Hayek regrettera d’ailleurs toute sa vie d’avoir décliné les invitations à contre argumenter sur les politiques keynésiennes.
En 1944 paraît son ouvrage le plus lu, La Route de la servitude. Il s’agit d’une analyse du totalitarisme qui se positionne à contre-courant des grandes idéologies qui dominent l’époque, nazisme et communisme. La thèse centrale est que la socialisation de l’économie et l’intervention massive de l’État sur le marché débouchent sur la suppression des libertés individuelles. Le pouvoir coercitif de l’État transforme toute question économique ou sociale en question politique. Il considère qu’il n’existe pas de différence de nature mais seulement de degré entre le communisme et lenazisme, entre socialisme et totalitarisme. C’est un succès commercial traduit en 20 langues et ayant connu plus de 30 rééditions aux États-Unis. Son édition abrégée dans le Readers’ Digest en 1945 toucha environ 600 000 lecteurs américains . Ce livre n’est pas simplement une réflexion sur les grandes idéologies, le combat aussi les idées de Beatrice et de Sidney Webb , deux des fondateurs de la London School of Economics, de Harold Laski et de Edward Hallett Carr. Hayek ne triomphera pas et ce sont plutôt les idées de ceux auxquels il s’est opposé qui l’emporteront dans l’Angleterre de l’après-guerre. Si l’ouvrage le fait connaître du grand public, il acquiert une réputation de polémiste qui le dessert dans le monde académique. Il passera les décennies suivantes à l’écart du mainstream universitaire. Plus tard, Hayek estimera qu’à cette époque son ouvrage l’a « discrédité » dans les milieux académiques .
En avril 1947, il cofonde la Société du Mont-Pèlerin, association internationale d’intellectuels désireux de promouvoir le libéralisme. Il en est président de 1947 à 1961 et y reste très influent jusqu’à sa mort.
En 1950, il quitte la LSE pour l’université de Chicago. Refusé au département d’économie , il enseigne les « social thoughts » (littéralement, les pensées sociales). Sa position n’est pas rémunérée mais il est financé par des mécènes, dont le Liberty Fund. S’il y côtoie des économistes comme Milton Friedman, ses centres d’intérêts sont plutôt tournés vers la psychologie et la philosophie politique. De 1962 à 1968, année où il cesse d’enseigner, il est professeur à l’université de Fribourg-en-Brisgau. Il restera cependant professeur invité à l’université de Salzbourg jusqu’en 1992.
En 1974, il partage le « prix Nobel d’économie » avec Gunnar Myrdal, un rival idéologique, pour « ses travaux pionniers dans la théorie de la monnaie et des fluctuations économiques et pour son analyse pénétrante de l’interdépendance des phénomènes économique, social et institutionnel » , des travaux menés principalement dans les années 1930. Le comité salue une réflexion profonde et originale qui contribua peut-être à faire de lui un des rares économistes à alerter de la possibilité d’une crise économique majeure avant le crash d’automne 1929 : pour le comité Nobel, Hayek a montré comment l’expansion monétaire, accompagnée d’un crédit excédant le taux d’épargne volontaire, pouvait mener à une mauvaise allocation des ressources, affectant particulièrement la structure du capital.
Cette récompense entraîne un regain d’intérêt pour l’école autrichienne d’économie. Il reçoit la Presidential Medal of Freedom en 1991.
La route de la servitude
Paru en 1944 au Royaume-Uni, le pamphlet de Hayek défend le système de marché libre britannique et avertit des dangers du collectivisme. Pour Hayek, la conséquence ultime du planisme économique est le contrôle de l’univers politique et la disparition des libertés ; en ce sens les politiques que désirent les socialistes sont le cheval de Troie des idées totalitaires qu’ils rejettent.
Histoire
La Société du Mont-Pèlerin a été créée le 10 avril 1947 lors d’une conférence organisée par Friedrich Hayek au Mont Pèlerin, village suisse surplombant Vevey. Elle est en partie financée par le haut patronat suisse . Cette conférence n’est pas sans rappeler le colloque Walter Lippman qui en 1938 avait rassemblé vingt-six intellectuels désireux de promouvoir un « nouveau libéralisme » face au fascisme, au communisme et à l’interventionnisme étatique. Son nom originel devait être Acton–Tocqueville Society.
Selon Wikipedia.fr [Société Ouverte]
La société ouverte est un concept développé par le philosophe français Henri Bergson et repris en particulier par le philosophe Karl Popper dans La Société ouverte et ses ennemis en 1945. Une société ouverte se caractérise par un gouvernement réactif, tolérant et dans laquelle les mécanismes politiques sont transparents. C’est une société non-autoritaire, à la base de laquelle se trouvent la liberté et les droits de l’homme.
Concept
Selon l’acception développée par Karl Popper dans La Société ouverte et ses ennemis, une société ouverte est une société dans laquelle les dirigeants politiques peuvent être remplacés sans bain de sang, à l’inverse des sociétés fermées dans lesquelles un coup d’État est nécessaire.
[…]
Le concept a également été développé par Friedrich Hayek dans son ouvrage Droit, législation et liberté, 3e partie (chapitre 18 en particulier). Il écrit ainsi : « Ce fut lorsque l’on passa de la société de face à face, ou du moins du groupe restreint composé de membres connus et reconnaissables, à la société ouverte, abstraite, qui n’était plus soudée par des buts communs, mais seulement par l’obéissance aux mêmes règles abstraites. Ce que l’homme eut le plus de mal à comprendre, fut probablement que les seules valeurs communes d’une société ouverte et libre n’étaient pas des objectifs concrets à atteindre, mais seulement des règles de conduite abstraites admises par tous, lesquelles assuraient le maintien d’un ordre tout aussi abstrait qui procurait simplement à l’individu de meilleures perspectives de réussite dans ses initiatives, mais ne lui ouvrait aucune créance sur des biens particuliers. »