Depuis plus de trente ans, David Livingstone écrit sur les dessous de l’histoire. Il nous a fait l’honneur de nous accorder le droit de traduction de son incroyable Ordo ab Chao.

Dans l’allée Yuzhinsky à Moscou, vivait Joseph Goldin, et c’est là que se réunissait un groupe de passionnés dans le but d’organiser une branche moscovite de l’Institut Esalen ¹. Dans les années 1980, alors que l’effondrement de l’Union soviétique était en vue, compte tenu des dégâts causés par la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, Michael Murphy et sa femme Dulce ont joué un rôle déterminant dans l’organisation du Programme d’échange soviéto-américain avec Goldin, afin de fournir un véhicule pour les relations de citoyen à citoyen entre les Russes et les Américains. Jim Garrison, ancien président du programme d’échange et membre de l’Institute for Noetic Science (IONS) ², a pris la direction du programme au début de l’année 1985, quelques mois avant que Mikhaïl Gorbatchev ne devienne secrétaire général du parti communiste de l’Union soviétique, et a approuvé Gorbatchev et son travail de réforme en Union soviétique.

Gorbatchev lui-même a approuvé « l’idée de Roerich », qu’il souhaitait utiliser pour revitaliser l’idéologie soviétique. Gorbatchev et son épouse Raisa, qui a grandi dans la région de l’Altaï, ont entretenu des relations chaleureuses avec le fils cadet de Roerich, l’artiste Sviatoslav. Le prestige de Roerich a atteint des niveaux sans précédent en 1987 lorsque, lors d’une réunion avec Sviatoslav, Gorbatchev a commencé à parler avec approbation de « l’idée Roerich », faisant l’éloge de la famille Roerich en tant que « piliers culturels » et « représentants exceptionnels de notre pays ». En 1989, Gorbatchev, soutenu par Sviatoslav et l’académicien Dmitrii Likhachev, principal conseiller du gouvernement pour les affaires culturelles, alloue des fonds pour la création d’une Fondation Roerich soviétique chargée de localiser et de rassembler les œuvres d’art, les manuscrits et les biens de Roerich, ainsi que d’un Centre-Musée destiné à stimuler les études sur Roerich ³.

Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du parti communiste de l’URSS, et Svetoslav Roerich, fils de Nicholas Roerich.

En 1989, Esalen a amené Boris Eltsine lors de son premier voyage aux États-Unis et pense être en partie responsable de sa conversion au capitalisme, qui a entraîné la chute de l’Union soviétique ⁴. Eltsine a ensuite été responsable de l’arrivée au pouvoir en Russie d’un ancien agent du KGB, Vladimir Poutine, trié sur le volet dans une relative obscurité. Comme l’explique Markus Osterrieder, décrivant le milieu occulte issu de l’influence de Nicolas Roerich en Russie :

Le riche répertoire de faits, de mensonges et de rumeurs sur la politique occulte et les confréries secrètes a été redécouvert au début des années 1990 parmi les adeptes toujours plus nombreux du mouvement néo-eurasien. Le chef de file de ce mouvement est Alexandre Douguine, mentionné plus haut, qui entretient des liens assez étroits avec les droites européennes et les « traditionalistes ésotériques » (adeptes de Saint-Yves, Papus, Evola, Guénon, etc.), et qui a commencé à répandre la rumeur de la prétendue existence d’une confrérie secrète Agartha dans les rangs du GRU. L’écrivain franco-roumain Jean Parvulesco (Pârvulescu) a même ajouté que Vladimir Poutine devait être considéré comme un envoyé de cet ordre ⁵.

Alexandre Douguine, surnommé le « Raspoutine de Poutine », était l’un des principaux membres d’un cercle d’artistes et de poètes, le Cercle Yuzhinsky, qui se réunissait à la fin des années 1950 et au début des années 1960 autour de l’écrivain Iouri Mamleïev, dont l’appartement se trouvait également sur l’allée Yuzhinsky. Certains hommes ou femmes d’influence issus de la clandestinité occulte ont marqué l’histoire récente. Nous nous souviendrons d’Edward Bulwer-Lytton, de H.P. Blavatsky, d’Aleister Crowley, de Papus, de René Guénon et de Julius Evola. Dans cinquante ans, les historiens de l’influence occulte y ajouteront probablement Alexandre Douguine, le principal représentant du traditionalisme actuel. Comme le décrit succinctement Robert Zubrin :

Les hommes d’action figurent en bonne place dans les livres d’histoire, mais ce sont les idées placées dans leur tête par les hommes de pensée qui déterminent réellement ce qu’ils font. Ainsi, les gribouillis de philosophes fous peuvent conduire à la mort de millions de personnes. En tant qu’héritier moderne de cette tradition, Alexandre Douguine s’apprête à battre le record.

La plupart des Américains ne savent rien d’Alexandre Douguine. Ils devraient le savoir, car Douguine est le philosophe fou qui est en train de remodeler le cerveau d’une grande partie du gouvernement et du public russes, remplissant leur esprit d’une nouvelle idéologie totalitaire et haineuse dont les conséquences ne peuvent être que catastrophiques à l’extrême, non seulement pour la Russie, mais aussi pour l’ensemble de l’humanité ⁶.

Douguine n’est séparé du Cercle que par trois degrés, puisque son mentor était le membre du GRECE Jean Parvulesco, qui était à son tour une protégée de Raymond Abellio, un autre architecte du mythe du Prieuré de Sion, et qui a travaillé en étroite collaboration avec Antoine Pinay, fondateur du Groupe Bilderberg et du Cercle ⁷. Pour compléter le cercle, Douguine était le protégé d’associés liés à Gladio comme Jean-François Thiriart, membre du G.R.E.C.E., et son élève Claudio Mutti, ami de Luc Jouret, fondateur de la religion OVNI et du culte du suicide, l’Ordre du Temple Solaire ⁸.

Douguine est le représentant le plus récent de l’idéologie politique de l’eurasisme, qui, selon l’ancien officier du KGB Konstantin Preobrazhensky, a été développée par les services secrets soviétiques dans les années 1920, puis popularisée par Douguine après l’effondrement de l’Union soviétique ⁹. En effet, l’eurasisme s’est développé au début du XXe siècle et peut être rattaché à la tradition russe du martinisme et du kabbalisme, introduite en Russie par Nikolay Novikov (1744 – 1818), membre de la Croix d’or et de rose, dirigée à l’époque par Johann Christoph von Wöllner, qui appartenait également aux Frères asiatiques ¹⁰. Douguine et ses homologues en France et ailleurs ne sont pas seulement des étudiants passionnés d’occultisme, mais les héritiers et dirigeants actuels de la tradition synarhiste remontant à l’Ordre du Temple, au Martinisme et à l’Église gnostique de Papus, et à la Fraternité des Polaires.

Un premier rapprochement entre les branches française et russe du martinisme avait été tenté par Robert Ambelain, qui était à la tête de plusieurs ordres initiatiques étroitement liés entre eux : l’Ordre martiniste, le Rite de Memphis-Misraïm, les Élus-Cohens, l’Ordre kabbalistique de la Rose+Croix (OKR+C), l’Ecclesia Gnostica Apostolica et l’Église catholique apostolique gnostique, originellement appelée Église gnostique universelle, de l’Ordre martiniste. En 1968, Ambelain quitte l’Ordre Martiniste de Philippe Encausse et dissout son propre Ordre des Elus Cohen, pour fonder l’Ordre Martiniste Initiatique (OMI), un ordre martiniste établi au sein du Rite de Memphis-Misraïm, et basé sur une tradition russe de Novikov. L’OMI prétendait représenter une « école ésotérique » basée sur les enseignements de Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint-Martin et Eliphas Lévi ¹¹. Pierre Plantard, à l’origine du canular du Prieuré de Sion, a présenté Ambelain à Henry Lincoln, qui a ensuite co-écrit Holy Blood, Holy Grail, qui a inspiré le Da Vinci code de Dan Brown ¹².

Les liens de Douguine avec le martinisme français ont été établis grâce à sa collaboration avec Christian Bouchet, journaliste et homme politique français d’extrême droite, à la suite de sa visite à Moscou au début de l’année 1993. Né en 1955 dans une famille de droite radicale fortement liée à Vichy et à l’OAS, Bouchet avait été associé à la Nouvelle Droite ¹³ et a été décrit comme « l’un des principaux promoteurs de la pensée satanique en France » ¹⁴. Commentant la relation entre le satanisme et l’extrême droite, le sociologue français Paul Ariès a fait l’observation suivante :

Effectivement, pourquoi y a-t-il une connivence entre, d’une part, ces groupes d’extrême droite et, d’autre part, ces réseaux satanistes ? Il s’agit, en définitive, d’un socle commun d’anti-égalitarisme, ou d’un culte du surhomme. Pour eux, la société est pourrie. Mais il faut sonder les profondeurs de cette pourriture. C’est-à-dire qu’il faut conduire le plus possible à la destruction de la société. Il faut que le mal soit accompli, pour aboutir à une bonne société ¹⁵.

C’est Bouchet qui est à l’origine de l’intérêt de Douguine pour Aleister Crowley. Se faisant appeler « Frater Marcion », Bouchet est un haut initié de Memphis-Misraim, qui prétendait être le chef de l’OTO en France ¹⁶. Bouchet était impliqué dans le Groupe de Thèbes, fondé en 1990, qui se réunissait au Grand Orient de France, et composé exclusivement de dirigeants de divers « Ordres ». Le groupe est issu de l’Arc-en-ciel formé en 1988 par Rémi Boyer, ancien membre de l’AMORC ¹⁷, officiellement chapitre Rose+Croix de l’Orient Universel des Rites Traditionnels (O∴U∴R∴T∴), rattaché à la tradition russe du martinisme. Le Groupe de Thèbes se désignait secrètement sous le nom d’Ordre hermétique de la Rose+Croix et de la Rose, ou simplement Ordo, et extérieurement sous le nom de Societas Rosae et Aurae Crucis. L’objectif de l’ordre était de poursuivre l’étude de l’alchimie, ou ce qu’il appelait « le chemin du cinabre » , une référence à l’autobiographie de Julius Evola. Ses rituels devaient être trois anciens rituels rosicruciens et maçonniques ¹⁸.

Selon une source, le but principal de cette fédération était de perpétuer la Fédération universelle des ordres et sociétés initiatiques (FUDOSI), une fédération d’ordres traditionnels rosicruciens et martinistes, issus de Papus, Péladan, Stanislas de Guaita et de l’Ordre abbalistique de la Rose+Croix (OKR+C) ¹⁹. Le Groupe de Thèbes comprenait Gérard Kloppel, qui a succédé à Robert Ambelain en tant que Grand Maître international de Memphis-Misraïm. Il comprenait également Robert Amadou, un auteur français qui a joué un rôle important dans la diffusion de la parapsychologie en France. Amadou était associé à l’alchimiste Eugène Canseliet, qui aurait été Fulcanelli, ainsi qu’à Paul Le Cour du Hiéron du Val d’Or, qui avait été initié à l’Église Catholique Gnostique par Victor Blanchard, le Grand Maître de la Confrérie des Polaires, et qui a inspiré Pierre Plantard dans la formulation du canular du Prieuré de Sion. Amadou était également associé à Ambelain, qui a inspiré les auteurs de The Holy Blood Holy Grail avec ses théories sur une lignée descendante de Jésus ²⁰. Le groupe comprenait également un autre ami de Plantard, Raymond Bernard, Grand Maître de l’AMORC, qui a été initié à l’Ordre Martiniste Traditionnel (OMT) par un ami d’Ambelain, et s’est impliqué dans la fondation de l’Ordre du Temple Solaire ²¹.

Selon Douguine, son mentor Jean Parvulesco – qui comptait parmi ses amis Ezra Pound et Julius Evola, Raymond Abellio et Arno Breker – connaissait « les représentants d’une « histoire occulte et parallèle » – mystiques, maçons émérites, kabbalistes, ésotéristes, agents secrets de divers services spéciaux, idéologues, politiciens et artistes » ²². Les idées de Parvulesco partageaient de nombreux thèmes avec celles de Miguel Serrano, en particulier son obsession pour le soleil noir, le rayon vert, le national-socialisme et le yoga sexuel ²³. Le soleil noir est un terme inventé par Wilhelm Landig pour désigner le symbole d’une roue de douze runes sig trouvées sur le sol de la salle des généraux du château de Wewelsburg conçue par les SS de Himmler, l’Ordre noir originel. À l’origine, le soleil noir est un symbole de Lucifer, le « soleil nocturne » identifié à Saturne ou Kronos, et vénéré comme l’aspect malveillant du dieu mourant, comme le dieu à tête de lion du mithraïsme.

Le livre de R.P. Martin paru en 1984, Le Renversement ou la Boucane contre l’Ordre Noir, raconte la découverte en 1971 d’un groupe d’ex-nazis travaillant dans l’ombre à la domination du monde, appelé l’Ordre Noir. Il entretient un réseau mondial de bases à partir desquelles il déstabilise les nations occidentales par le terrorisme, l’incitation au vice et au racisme. Dans La Conspiracion des noces polaires, Parvulesco écrit :

Soldats déjà perdus dans une guerre qui devient de plus en plus totale, de plus en plus occulte, nous portons aux confins de ce monde les armes spirituelles et le destin le plus énigmatique des honneurs militaires de l’Au-delà. Dans les rangs, visibles et invisibles, de l’Ordre Noir auquel nous appartenons, ceux que la mort a terrassés marchent côte à côte avec ceux qui sont encore debout ²⁴.

Dans Opération Orth, Jean Robin, l’une des plus grandes autorités sur René Guénon, a complété le mythe des OVNIs nazis en Antarctique, en se basant soi-disant sur le témoignage d’un ami qui affirmait que là se trouvait le nouvel Asgard ou Agartha, le siège de l’Ordre Noir, où 350.000 initiés attendent « Celui qui viendra ». Selon le livre, Hitler est mort dans une retraite souterraine en 1953, et son corps est enterré à côté de celui de Raoul Wallenburg, le diplomate suédois qui a sauvé des milliers de Juifs hongrois pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette apparente contradiction, a-t-on fait comprendre à l’ami de Robin, n’a pas été perçue comme un conflit d’intérêts par les membres juifs de l’Ordre noir, qui reprochent à leurs compatriotes juifs leur « refus de collaborer » au processus d’évolution ²⁵.

Parvulesco exprime son allégeance à un « centre suprême et transcendantal de l’Ordre Noir, […] les neiges philosophiques de l’Asgärd impérial, immaculé et le plus hermétique » ²⁶. Selon Parvulesco, les SS ne sont qu’une imitation de ce véritable Ordre Noir, auquel appartiennent les plus hauts initiés ²⁷. Dans son dernier ouvrage, L’Étoile de l’Empire invisible, qu’il qualifie de « roman d’initiation le plus secret et le plus dangereux », Parvulesco décrit les serviteurs du « Verseau », qui tentent de présenter leur projet comme l’avant-garde de l’évolution, sous les mots d’ordre Nouvel Âge et Nouvel Ordre Mondial ²⁸. Mais, contre le Verseau, luttent les représentants d’un ordre secret occidental, l’Atlantis Magna. Ils organisent une résistance contre le « Nouvel Ordre Mondial », l’américanisme et le libéralisme, et tissent une conspiration planétaire avec la participation de toutes les forces politiques en opposition à la mondialisation. Groupes clandestins, sociaux-révolutionnaires, descendants de familles aristocratiques opposées à la « démocratie », membres de la mafia italienne, gaullistes et admirateurs de Franco, révolutionnaires du tiers-monde, chamans d’Amérique et d’Asie, dirigeants communistes, banquiers allemands, tous deviennent des participants au projet géopolitique, orienté vers la création de l’Événement Final de l’Histoire, l’apparition du Regnum Sacrum ou Imperium Sacrum, le Grand Empire Eurasien de la Fin.

David LIVINGSTONE

Deuxième partie : Cercle Yuzhinsky

1 – Dmitry Fedotov. “Struggling for a Russian Bateson.” Kybernetes 36(7/8): 949-955 (2007).

2 – Retrieved from http://www.noetic.org/directory/person/jim-garrison

3 – John McCannon. “Competing Legacies, Competing Visions of Russia: The Roerich Movement(s) in Post-Soviet Russia,” in Birgit Menzel, Michael Hagemeister & Bernice Glatzer Rosenthal (eds.), The New Age of Russia: Occult and Esoteric Dimensions, p. 351.

4 – “Accomplishments in Citizen Diplomacy” Esalen.org. Retrieved from http://www.esalen.org/ctr/pioneering-accomplishments-citizen-diplomacy

5 – Markus Osterrieder. “From Synarchy to Shambhala: The Role of Political Occultism and Social Messianism in the Activities of Nicholas Roerich” Birgit Menzel, Michael Hagemeister and Bernice Glatzer Rosenthal, ed. The New Age of Russia: Occult and Esoteric Dimensions (Studies on Language and Culture in Central and Eastern Europe, Volume 17), p. 130-31.

6 – Robert Zubrin. “Dugin’s Evil Theology – His Eurasianism is a satanic cult.” National Review (June 18, 2014).

7 – Patton. Masters of Deception, p. 174.

8 – Jim Keith. Mind-control, World Control (Adventures Unlimited Press, 1997), p. 193.

9 – Dunlop, “Aleksandr Dugin’s Foundations of Geopolitics.”

10 – David Livingstone. Ordo ab Chao, Volume Three, Chapter 1: Synarchy.

11 – Milko Bogaard. “The Martinist Order.” (November 2000). Retrieved from https://www.hermetics.org/Martinism.html

12 – Massimo Introvigne. “Beyond The Da Vinci Code: History and Myth of the Priory of Sion.” CESNUR 2005 International Conference (Palermo, Sicily: June 2-5, 2005). Retrieved from https://www.cesnur.org/2005/pa_introvigne.htm

13 – Goodrick-Clarke. Hitler’s Priestess, p. 216.

14 – Bruno Fouchereau. “enquete sur des satanistes – Christian Bouchet – NR – Profanation de tombes” The Vrai Journal.

15 – Ibid.

16 – Anonymous. “The metaphysical roots of world politics.”

17 – Serge Faubert. “Le vrai visage des sectes,” L’Evenement du jeudi, 4-10.11.1993, pp. 44 ff. Retrieved from http://www.kelebekler.com/cesnur/txt/faub-gb.htm

18 – Convent Préparatoire de l’ordo (June 7, 1992). Retrieved from https://www.parareligion.ch/wilke3.html

19 – Milko Bogaard. F.U.D.O.S.I. (November 2000). Retrieved from https://www.hermetics.org/fudosi.html

20 – Massimo Introvigne. “Beyond The Da Vinci Code: History and Myth of the Priory of Sion.” CESNUR 2005 International Conference (Palermo, Sicily: June 2-5, 2005). Retrieved from https://www.cesnur.org/2005/pa_introvigne.htm

21 – “Raymond Bernard (1923-2006).” The Sovereign Order of the Initiatic Temple. Retrieved from https://www.osti.org/who9.html

22 – Alexander Dugin. “Konspirologya” Part III. Arktogeya, (Moscow 1992).

23 – Godwin. Arktos, p. 74.

24 – Thor. “The Empire of the end (a brief introduction to Jean Parvulesco).” The New Antaios (August 22, 2012).

25 – Ibid., p. 128

26 – Cited in Godwin. Arktos, p. 75.

27 – Godwin. Arktos, p. 75.

28 – Thor. “The Empire of the end (a brief introduction to Jean Parvulesco).”