Nous avons démarré en soulignant ces passages de Wikipédia qui disent tout ou presque.
Selon Wikipedia.fr [Arthur Balfour]
Né à Whittingehame (en), en Écosse (East Lothian), il passe par Eton puis étudie les sciences humaines au Trinity College de l’Université de Cambridge de 1866 à 1869. Élu à la Chambre des communes, il siège dans les rangs unionistes (conservateurs) de 1874 à 1905. Il est l’adjoint de lord Salisbury, alors ministre des Affaires étrangères, au congrès de Berlin. Il occupe le poste de ministre chargé des Affaires irlandaises de 1887 à 1891 où il s’oppose à la politique du Home Rule présenté par le Premier ministre libéral William Ewart Gladstone, projet qui accorde une certaine autonomie à l’Irlande tout en réprimant avec fermeté toute velléité de soulèvement. Il devient premier lord au Trésor et chef de la majorité gouvernementale à la Chambre des communes en 1891.
Lorsque son oncle, Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil, 3e marquis de Salisbury, se retire en juillet 1902, Balfour prend la tête du gouvernement. Il fait voter des réformes dans les domaines de la défense et de l’enseignement. Il participe également à la signature de l’Entente cordiale de 1904 entre la France et le Royaume-Uni. Des dissensions à l’intérieur du parti unioniste sur la réforme des tarifs douaniers provoquent cependant sa chute en décembre 1905.
La Première Guerre mondiale ayant éclaté, il oublie les querelles de parti et entre dans le premier cabinet de coalition dirigé par le Premier ministre Herbert Henry Asquith en 1915, en tant que premier lord de l’Amirauté. Lorsque David Lloyd George devient Premier ministre en décembre 1916, Balfour est nommé au ministère des Affaires étrangères.
Chargé d’obtenir le soutien des États-Unis aux puissances alliées, il dirige, en 1917, la mission de guerre britannique en Amérique du Nord.
En 1912, se tint ainsi à Londres le Ier congrès international d’eugénisme dont le discours d’ouverture fut assuré par l’ancien Premier ministre Arthur Balfour.
En novembre 1917, il publie une lettre d’intention, devenue célèbre sous le nom de déclaration Balfour, qui indiquait que le Royaume-Uni favoriserait la création en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif. Il a été dit que l’objectif était de rallier le soutien de la communauté juive américaine à l’entrée en guerre des États-Unis au côté des alliés. Cependant, les U.S.A sont entrés en guerre le 2 avril 1917, tandis que la déclaration a été faite sept mois plus tard (le 2 novembre 1917). Néanmoins, durant cette période la Grande-Bretagne a mené une politique ambiguë visant à la fois, à rallier les Arabes de Palestine (contre l’Empire Ottoman) et les Juifs d’Amérique (contre l’Allemagne). Pour cela, la Grande-Bretagne promit à la fois l’indépendance aux Palestiniens et un état juif en Palestine aux Juifs du monde entier. La déclaration Balfour s’inscrit dans le cadre de cette diplomatie. Il a également été avancé que Lord Balfour avait de la sympathie pour un courant idéologique appelé sionisme chrétien.
Après la Première Guerre mondiale, Balfour représente son pays à la conférence de paix de Versailles, en 1919 (voir Traité de Versailles (1919)), puis l’année suivante, à la première conférence de la Société des Nations. Il dirige la délégation britannique à la conférence de Washington en 1921. En septembre 1922 il dirige le comité du Conseil de la Société des Nations, chargé du sauvetage économique de l’Autriche.
En reconnaissance de ses services, Balfour est nommé chancelier de l’Université de Cambridge en 1919. En 1922, il est anobli en tant que Ier comte de Balfour.
Balfour poursuit sa carrière. Il est d’abord Président de la British Academy de 1921 à 1928. Puis, il participe au gouvernement Baldwin de 1925 à 1929 et agit comme négociateur pour le Statut de Westminster signé en 1931 et qui reconnaissait une certaine autonomie aux dominions de l’Empire britannique.
Honneurs
Il a reçu le titre de docteur honoris causa de l’Université Jagellon de Cracovie en 19221.
Selon Pierre Hillard [Boulevard Voltaire]
Représentant le Conseil national polonais à Londres avant 1914, son entregent lui permet de nouer des liens durables avec Lord Arthur Balfour, Lionel Curtis et Philip Kerr (fils spirituels de Cecil Rhodes), Chaim Weizmann (président de la Fédération sioniste et futur président de l’État d’Israël) ou encore avec le Premier Lord de l’Amirauté Winston Churchill. Véritable acrobate politique, cet internationaliste passe la décennie 1920 au Mexique. Il contribue à la promotion de politiciens mexicains comme Luis Negrete Morones et Plutarco Calles. Ce dernier, président du Mexique, joue un rôle infernal lors de la guerre des Cristeros (les Vendéens mexicains).
Selon Pierre Hillard [VoltaireNet]
Cecil Rhodes (1853-1902) [26]
Philipp Kerr (1882-1940, devenu lord Lothian) fut le secrétaire privé de Lloyd George. Autant dire qu’il était au cœur des échanges politiques autour du Premier ministre anglais et était une courroie de transmission pour l’ensemble du « groupe Milner » [32]. Par la suite, il fut ambassadeur du Royaume-Uni à Washington.Une des figures de proue, successeur et fils spirituel de Cecil Rhodes s’appelait Alfred Milner (1854-1925, appelé aussi Lord Milner). Parmi ses nombreuses activités comme par exemple directeur de la London Joint Stock Bank, il fut le chef du cabinet de guerre du Premier ministre Lloyd George durant le conflit de 1914-1918. Durant cette guerre mondiale, un événement déterminant pour les générations futures se joua en novembre 1917. En effet, la « Déclaration Balfour » (Arthur James Balfour, homme politique britannique) affirmait sous l’égide du gouvernement britannique la reconnaissance d’un foyer juif en Palestine. Cette reconnaissance fut officialisée directement par une lettre adressée à Walther Rotschild qui était un intermédiaire avec le mouvement sioniste en Grande-Bretagne. En réalité, le véritable rédacteur de cette déclaration était Alfred Milner. Comme l’explique Carroll Quigley, la « Déclaration Balfour » devrait en fait s’appeler la « Déclaration Milner » [31].