The Fabian Society

Nous avons démarré en soulignant ces passages de Wikipédia qui disent tout ou presque.

Selon Wikipedia.fr [Société Fabienne]

La Société des Fabiens ou Société fabienne (Fabian Society, du nom du général romain Quintus Fabius Maximus Verrucosus, appelé aussi Fabius « Cunctator » c’est-à-dire « le temporisateur ») est à la fois un think tank et un club politique anglais de centre-gauche  créée en 1884. De mouvance socialiste et réformatrice, elle a été partie prenante de la création du Parti travailliste en 1900 et la refonte de celui-ci dans les années 1990 avec le New Labour. Elle a compté dans ses rangs tous les premiers ministres travaillistes anglais jusqu’à 2010, ainsi que les premiers chefs d’État et de gouvernement d’anciennes colonies britanniques tels que l’Inde, le Pakistan ou Singapour.

Création

La Société des Fabiens est issue d’une scission en janvier 1884 au sein du groupe des « Compagnons de la nouvelle vie » qui avait été fondé par le philosophe Thomas Davidson. Le 23 novembre 1883, cette société a adopté la résolution suivante :

« Les membres de la société affirment que le système compétitif assure le bonheur et le confort du petit nombre au détriment de la souffrance du plus grand nombre et que la Société doit être reconstruite de telle manière qu’elle garantisse le bien-être général et le bonheur »

Cette résolution marque le début d’une scission entre ceux qui poursuivent une finalité purement spirituelle et ceux qui veulent s’occuper plus de problèmes économiques et politiques. La Fabian Society qui naît officiellement le 4 janvier 1884 s’inscrit résolument dans le deuxième courant et va faire de la résolution précédente la base de l’adhésion des nouveaux membresGeorge Bernard Shaw adhère à la société en septembre 1884, Sidney OlivierSidney Webb en mars 1885, Graham Wallas en avril 1886. En 1889, ils publient les Fabians Essays in Socialism qui fera connaître leurs idées.

La Société durant la période allant de la fin du xixe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale a connu une période forte, elle est à l’origine du socialisme municipal, de la London School of Economics et elle a eu dans ses rangs parfois pour une période assez courte des personnalités telles que Walter CraneEdith NesbitLeonard WoolfEmmeline PankhurstH. G. WellsAnnie BesantBeatrice Webb. D’une manière générale, ses membres étaient plutôt issus de la classe moyenne anglaise.

Les premiers fabiens

Les premiers fabiens et le marxisme

Les premiers fabiens ont lu Marx vers 1885 dans une édition française. Ils ont de nombreux points de désaccords avec le marxisme :

  • ils ne croient pas à la loi des rentes de David Ricardo et ils préfèrent l’analyse de la valeur de Stanley Jevons à celle de Karl Marx ;
  • ils rejettent l’idée de déterminisme économique et l’historicisme de Marx. Plus généralement, ils sont plutôt pragmatiques et apprécient peu les abstractions métaphysiques. Philosophiquement, ils sont les « les héritiers directs des Lumières dans sa version utilitariste anglaise »
  • ils ne pensent pas que l’avènement du socialisme soit inéluctable et pour eux il devait découler d’un ensemble de réformes.

Une démarche marquée par l’ingénierie sociale

Pour Max Beer « la société fabienne paraît former un institut d’ingénierie sociale ». La société est plus intéressée par les mécanismes à mettre en place, la machinerie administrative, le rôle des experts, la méritocratie que par la démocratie.

S’ils sont pour une intervention de l’État, ils n’en ont pas une vision unitaire et évoquent davantage les natures plus que la la nature d’un État-socialiste. Au début les fabiens sont plutôt vus comme des partisans du socialisme municipal. La façon de concevoir l’État va opposer au début du 20° siècle Sidney Webb et George Bernard Shaw partisans d’un État bureaucratique à Herbert George Wells plus marqué par la République de Platon comme cela transparait dans son livre de 1905 A Modern Utopia ,. Dans son livre The New MachiavelliHerbert George Wells décrit de façon romancée son expérience à la Fabian Society. Concernant son opposition à Sidney Webb et à Beatrice Webb qu’il nomme les Baileys, il écrit « la vision qu’ils me proposaient comme le but d’un comportement inspiré par l’esprit public, me semblait plus dur, plus étroit, être une version plus spécialisée de l’idée d’un État bien formé et méthodique sur laquelle Willersley (il désigne par ce nom Graham Wallas) et moi avions travaillé dans les Alpes. Ils voulaient comme nous des choses plus organisées, plus corrélées au gouvernement et à un but collectif, mais ils ne voyaient pas cela en termes de plus grande compréhension collective mais en termes de fonctionnarités, de changements législatifs et de méthode d’administration. .. » 

Les fabiens et l’opinion publique

Beatrice Webb écrivait dans son livre Our Partnership,  : « Aucune grande transformation n’est possible dans une démocratie libre comme l’Angleterre sans que vous altériez l’opinion de toutes les classes de la communauté » .

Friedrich Hayek, parlant des époux Webb qui ont fortement marqué les premières années de la Société souligne qu’« ils étaient pleinement conscients de la fonction décisive des intellectuels dans la formation de l’opinion publique, et qu’ils savaient l’exercer ». Selon Hayek, qui a été lui-même longtemps professeur à la London School of Economics, cet établissement était un des éléments de la stratégie d’influence des Webbs. Il écrit « ils maintenaient la London School of Economics « honnêtement impartiale sur le plan théorique » (il cite Our partnership p.230) et avaient de l’estime pour sa prospérité persistante « aussi longtemps qu’elle demeurait neutre et ouverte aux tendances collectivistes » (Our partnership, p.463) » .


Selon Pierre Hillard [Histoire du « Nouvel ordre mondial »Voltairenet.org]

La société fabienne (Fabian Society) [34]

La société fabienne [35] est un institut qui a vu le jour à Londres en 1884 sous l’impulsion de politique anglais comme Sydney Webb (1859-1947) et de son épouse, Béatrice Webb, ou encore de l’écrivain irlandais George Bernard Shaw (1856-1950). L’avant-garde de cette société se fit sous l’influence de promoteur du socialisme comme Robert Owen (1771-1858) [36] qui transmit ses idées à John Ruskin (1819-1900, professeur à l’université d’Oxford [37] et qui influença Cecil Rhodes) [38]. D’autres personnes imprégnées d’un idéal socialiste chrétien comme Frederik Derrison Maurice (1805-1872) ont posé les jalons au cours du XIXè siècle ouvrant la voie à la fondation de la société fabienne. Le choix de « fabien » (fabian) s’explique puisqu’il se réfère au général romain de l’époque des guerres puniques (vers – 200 av – JC), Fabius Cunctator (c’est-à-dire le « temporisateur »). Face au général carthaginois Hannibal, le militaire romain pratiquait la politique de guérilla qui consistait à ne pas brusquer les choses afin d’atteindre son but. C’est cette méthode de changement en douceur mais implacable qui est la marque de fabrique de la société fabienne. Celle-ci défend le principe d’une société sans classe devant conduire à la synthèse du socialisme (l’Etat providence) et du capitalisme (les lois du marché), le tout devant aboutir à la mise en forme d’une économie monopolistique dans un cadre étatique mondial. Afin de répondre aux ambitions de cette société, ses dirigeants estiment qu’il faut y aller pas à pas ou, selon leur expression, par « graduation ». L’influence de cette société est immense car de nombreux politiques anglais ont été membres de la société fabienne [39]. Cependant, cette influence a été d’autant plus importante que cette société a été à l’origine de la création de la London School of Economics (LES) en 1895 sous l’impulsion de Sydney Webb. Cette prestigieuse école de formation économique qui s’est diversifiée par la suite a formé, dans un esprit fabien, des générations de dirigeants anglais, mais aussi de nombreux étudiants de part et d’autre de la planète. Ceux-ci sont souvent devenus par la suite des acteurs majeurs de la vie politique et économique de leurs pays. Ainsi, l’ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi ; le président John Kennedy ; la reine du Danemark Margarethe II ; Pierre Trudeau (Premier ministre canadien) ; le lobbyiste et membre de plusieursthink tanks Richard Perle (« le prince des ténèbres ») ; le financier George Soros (fondateur des instituts Open Society) ; l’ancien conseiller de François Mitterrand, Erik Orsenna et même le chanteur des Rolling stones, Mike Jagger (il n’a fait qu’un an ! [40]), ont fréquenté les bancs de cette école. Cette dernière grâce à l’action de la société fabienne a contribué au formatage de nombreux esprits de part le monde. Cependant, l’influence de cette société a été variée, entre autres grâce à l’action d’un de ses membres, l’écrivain Herbert George Wells (1866-1946).

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H.G. Wells (1866-1946)

Imprégné de l’idéal fabien, H.G Wells a su développer ses vues dans de nombreux livres. Auteur à succès comme L’Homme invisibleLa Machine à remonter le temps ou encore La Guerre des mondes, cet écrivain anglais a su répandre ses convictions dans un ouvrage paru en 1928,Open conspiracy(« conspiration ouverte ») [41] , prônant un Etat mondial sans classe, contrôlant tout (« une nouvelle communauté humaine » selon son expression), encourageant la réduction drastique de la population mondiale et la pratique de l’eugénisme. En fait, dès le début, H.G Wells a présenté ses théories dans un ouvrage méconnu et dont le titre correspond exactement à la formule maçonnique Ordo ab chao : La Destruction libératrice. Paru en 1914, cet ouvrage raconte l’histoire d’une guerre généralisée aboutissant à la création d’un Etat mondial constitué en 10 blocs (« 10 circonscriptions » selon la formule de l’auteur [42]). C’est dans ce livre – rappelons-le paru en 1914 – que l’on retrouve l’expression « Nouvel ordre mondial » [43]. Par la suite, H.G Wells a récidivé en publiant un livre en 1940 au titre sans équivoque :Le Nouvel ordre mondial [44].

Tous ses représentants fabiens fréquentaient et collaboraient de près ou de loin avec l’équipe de Cecil Rhodes puis de Lord Milner. Un véritable esprit de corps en faveur d’un but commun, un Etat mondial, animait ces différentes personnes. Ces élites anglo-saxonnes, qui ne sont que la suite logique de ces aristocraties commerciales du Moyen-Âge, ont continué à rassembler leurs forces au sein d’autres clubs comme la Pilgrim Society en 1902 à Londres et à New York [45]. La vitesse supérieure fut atteinte, en 1910, avec la création de la Round Table.


Selon Wikipedia.en [Fabian Society]

Eyeless in Gaza

In Aldous Huxley’s novel Eyeless In Gaza, a key character (Brian) joins a Fabian Society. The politics of the book generally reject socialism, and Huxley provides a critique of Brian’s Fabianism. Is this worth mentioning in the article proper, or is it too obscure? It could serve to demonstrate the opposition to Fabianism amongst some intellectuals.

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