Ordo Templi Orientis

Nous avons démarré en soulignant ces passages de Wikipédia qui disent tout ou presque.

Selon Wikipedia.fr [Ordo Templi Orientis]

L’Ordo Templi Orientis (O.T.O.) (« Ordre du Temple de l’Est » ou « Ordre des Templiers Orientaux ») est une organisation fraternelle et religieuse qui fut la première à accepter les principes et la Loi de Thelema, qui est souvent résumée par la phrase : « Fais ce que tu veux sera le tout de la loi ». Les thélémites pensent que cette loi fut établie par le Book of The Law (Liber AL vel Legis ou Livre de la Loi) dicté à Aleister Crowley en 1904 au Caire par l’entité Aïwass. Sa structure est similaire à celle de la Franc-maçonnerie, avec une série d’initiations à des grades successifs. L’O.T.O. comprend également l’Ecclesia Gnostica Catholica ou Église Gnostique Catholique, qui représente la branche religieuse de l’ordre. L’O.T.O. prétend à 500000 membres dans 58 pays dont la moitié pour les seuls États-Unis.

Selon Lauric Guillaud [Histoire secrète de l’Amérique]

Chapitre V – Sectes, sociétés secrètes et politique

Abraham Lincoln et P B. Randolph

Les divisions religieuses du xix° siècle ont préfiguré des lignes de fracture encore plus spectaculaires de la vie laïque. Les schismes qui touchèrent les dénominations après 1830’ ont favorisé l’émergence de divisions profondes au sein de la société américaine. Ils auraient contribué aux tensions de la nation, précédant et annonçant même la guerre civile.
Les idées religieuses d’Abraham Lincoln ont toujours été controversées. Certains ont prétendu que Lincoln attaqua le christianisme dans sa jeunesse et mourut athée. D’autres l’ont rangé dans le camp spirite, quaker, baptiste ou presbytérien. En tout état de cause, il est difficile d’occulter le côté religieux de Lincoln, fût-il complexe à
cerner. Il semble qu’il se soit convaincu qu’un « Dieu ou une Providence » régissaient les affaires humaines. Ses discours et ses écrits abondent en formules religieuses : « Le Tout-Puissant a ses desseins », « Guidé par la Providence, vous avez mené ce grand combat… », « La volonté de Dieu prévaut », « Cette nation, sous l’œil de Dieu », etc.
Mais si Lincoln croyait à une force transcendante ou surnaturelle, il n’était membre d’aucune Église constituée. Il ne s’intéressait pas à la figure du Christ, à la différence d’un Jefferson. La rhétorique religieuse de Lincoln était abstraite et fataliste, avec une dimension judaïque dans son évocation de la providence et du salut.
L’hétérodoxie religieuse de Lincoln reflétait aussi celle du pays dans ses aspects syncrétiques. Il attribuait un sens divin à ses rêves prémonitoires et eut, semble-t-il, la prescience de sa propre mort. Selon Howard, il s’intéressait aux pouvoirs psychiques et possédait un don de guérisseur. À la mort de ses enfants, il se tourna vers le spiritisme. À huit reprises au moins, des spirites furent invités à la Maison Blanche par Mary Todd Lincoln, et Lincoln participa en personne à plusieurs séances. Au cours d’une manifestation spirite, un « `esprit », par la bouche d’un « médium », aurait pressé Lincoln d’abolir l’esclavage’. Après la mort de Lincoln, son fantôme va hanter la Maison Blanche, si l’on en croit les divers témoignages de plusieurs présidents ou chefs d’État : Harrison, Théodore Roosevelt, la reine Wilhelmine des Pays-Bas, Winston Churchill, FDR, etc.
Le président est également lié au néo-rosicrucien Pascal Beverly Randolph (1825-1874). Ce médecin est le fils naturel d’un Virginien et d’une métisse. À vingt-cinq ans, Randolph entre dans une société secrète de Boston, l’Hermetic Brotherhood of Luxor. Lors de la guerre de Sécession, Randolph recrute une légion de volontaires noirs afin de combattre dans le camp antiesclavagiste. Il s’attire la sympathie du général A. H. Hitchcock, animateur d’un centre d’études rosicruciennes à
Washington, et surtout l’amitié du président Lincoln. La guerre finie, il travaille à la demande de Lincoln comme éducateur auprès des esclaves émancipés. Lorsque se dégrade le système scolaire institué par le général Banks en Louisiane, il démissionne et élabore un plan pour la fondation d’un monument commémoratif pour le président Lincoln et d’une École normale pour les enseignants de couleur.
Politicien enthousiaste, il est nommé par la Convention de Philadelphie des Loyalistes du Sud, nouveau parti réformateur, afin de faire campagne contre le président Andrew Johnson, successeur de Lincoln. Mais, répudié par son parti, Randolph se retire à jamais du jeu politique. Il livre sa propre interprétation de la Rose-Croix, écrivant de multiples livres comprenant des travaux d’ésotérisme, d’anthropologie, de philosophie et des romans.
Alexandre Dumas père déclara que « la vie et les aventures de Randolph, son ami, fourniraient – dans une douzaine de sens – la base d’une vingtaine de d’Artagnans, de Monte-Cristos et d’admirables Crichtons ». Randolph commence ses activités occultes en 1846, gravissant tous les échelons de la Rose-Croix. Il fonde en 1860 son Conseil américain des Trois de la Fraternitas qui, selon Clymer, serait à l’époque composé – outre Randolph – du général Hitchcock et du président Lincoln. En 1865, Randolph donne une conférence sur le « Vaudou » dont il serait devenu un maître, dévoilant même ses secrets. Vers 1868, il crée à Boston l’Eulis Brotherhood, groupe visant à « l’exploitation pratique de la force magique sexuelle ».
En 1872, Randolph est inculpé pour « avoir prêché en faveur de l’amour libre ». Le procureur affirme qu’il est « sans le moindre doute possible l’homme et l’auteur le plus dangereux du sol américain si ce n’est de la terre entière », jugement qui sera appliqué au mage satanique Aleister Crowley dans les années 1930. L’éloquence de Randolph lui assure l’acquittement. Jusqu’à la fin de sa vie, en 1875, Randolph ne cessera d’écrire. À sa demande expresse, il dédiera son fameux Pre-adamite Man à son ami le président Lincoln.
L’enseignement de Randolph, proche de celui de Guaïta ou de la Métaphysique du sexe d’Evola, sera repris ultérieurement par l’O.T.O. (Ordo Templis Orientis) et l’une des branches du mouvement rosicrucien en Amérique. La Rose-Croix maçonnique s’implante en Amérique. Des Francs-Maçons de Pennsylvanie s’adressent à la Societas Rosicruciana in Anglia pour solliciter un mandat destiné à fonder une branche américaine. En 1880 s’établit un Haut Conseil pour l’ensemble des États-Unis portant le nom de Societas Rosicruciana Republicae Americae, avec à sa tête Charles E. Meyer. La Société n’est ouverte qu’aux maîtres maçonniques et compte aujourd’hui un millier de membres.
Un autre groupe, la Fraternitas Rosae Crucis, qui fait remonter sa lignée à E B. Randolph, est dirigé par R. Swinburne Clymer, mais celui-ci édulcore les aspects sexuels de la secte. Clymer a pour rival H. Spencer Lewis, le fondateur de l’Ancien et Mystique Ordre Rosae Crucis, plus connu sous son sigle A.M.O.R.C. (1909). Clymer et Lewis ne cesseront de se disputer l’héritage de Randolph. Lewis s’inscrivait dans le sillon mythique d’une prétendue loge rosicrucienne créée à Philadelphie en 1624. Selon le fils de Lewis, le bâtiment pour l’Université Rose-Croix, construit au Rosicrucian Park de San Jose, devait réaliser le projet de Bacon dans sa Nouvelle Atlantide. Le projet de siège de l’A.M.O.R.C. en Californie illustre bien le déplacement topologique des sectes de l’est vers l’ouest.
Les sociétés rosicruciennes ont fait corps avec la maçonnerie naissante au xviii° siècle et épousé la cause de l’occultisme et de l’ésotérisme renaissants au xix° siècle. Cette secte, qui compterait aujourd’hui près de six millions de membres, a fini par « récupérer » les courants du New Age en cette fin du xx° siècle. Après plus de trois siècles d’histoire, on ne peut que constater le peu de cas fait des manifestes originaux du Cénacle de Tübingen. Comme le conclut l’enquête de R. Vanloo sur le rosicrucianisme américain, aucun mouvement n’est en mesure de « démontrer une filiation valable et incontestée, qui remonterait jusqu’à l’ancienne Rose-Croix d’Europe au xvii° siècle ».
Une dernière anecdote souligne la dimension sectaire d’événements tragiques de l’histoire. Lincoln fut abattu le soir du Good Friday, le 14 avril 1865. Quatre personnes, dont une femme, seront exécutées le 7 juillet 1865. Douze jours après la tuerie, l’assassin du président Lincoln, John Wilkes Booth, fut abattu dans une grange en feu par un soldat du nom de Boston Corbett, qui prétendit avoir obéi aux ordres de Dieu. Il s’agissait d’un religieux fanatique qui s’était castré rituellement. Douze jours après la tuerie, l’assassin du président Lincoln, John Wilkes Booth, fut abattu dans une grange en feu par un soldat du nom de Boston Corbett, qui prétendit avoir obéi aux ordres de Dieu. Il s’agissait d’un religieux fanatique qui s’était castré rituellement. Enfermé dans un asile mental, Corbett s’échappa et l’on perdit sa trace. Peut-être était-il membre de la secte russe des Skoptsis (eunuques) dont les adeptes, revêtus de vêtements féminins, se mutilaient sexuellement pour s’interdire de procréer. Cette secte, qui connut un renouveau au xix° siècle, a pu s’introduire aux États-Unis par le biais d’immigrants russes. Aujourd’hui encore persistent d’étranges rumeurs affirmant que l’assassin de Lincoln survécut et qu’il mourut en 1903, soutenu financièrement par le successeur de Lincoln. 
Le 15 avril 1865, Lincoln mourait des suites de son attentat. Quatre-vingt-dix-huit ans plus tard, Kennedy mourait à Dallas. Deux morts illustres, mais surtout deux morts étrangement reliées par une invraisemblable série de coïncidences qui amenèrent certains à affirmer que l’assassinat de Lincoln annonçait en quelque sorte celui de Kennedy. Mais cela est une autre histoire…
Selon O.T.O. U.S.A. Library [Liber LII – Manifesto of the O.T.O.s]

2. The dispersion of the original secret wisdom having led to confusion, it was determined by the Chiefs of all these Orders to recombine and centralize their activities, even as white light, divided in a prism, may be recomposed.

It embodies the whole of the secret knowledge of all Oriental Orders; and its chiefs are initiates of the highest rank, and recognized as such by all capable of such recognition in every country in the world.

In more remote times, the constituent originating assemblies of the O.T.O. included such men as:

Fohi Hippolytus
Laotze Merlin
Siddartha Arthur
Krishna Titurel
Tahuti Amfortas
Ankh-f-n-khonsu Percivale
Herakles Mosheh
Orpheus Odysseus
Vergilius Mohammed
Catullus Hermes
Martialis Pan
Apollonius Tyanæus Dante
Simon Magus Carolus Magnus
Manes William of Schyren
Basilides Frederick of Hohenstaufen
Valentinus Roger Bacon
Bardesanes Jacobus Burgundus Molensis
King Wu Ko Hsuen
Christian Rosenkreutz Osiris
Ulrich von Hutten Melchizedek
Paracelsus Khem
Michael Maier Menthu
Jakob Boehme Johannes Dee
Francis Bacon Sir Edward Kelly
Andréa Thos. Vaughan
Robertus de Fluctibus Elias Ashmole
Chau Comte de Chazal
Saturnus Sigismund Bacstrom
Dionysus Molinos

And recently:

Wolfgang von Goethe Friedrich Nietzsche
Sir Richard Payne Knight Hargrave Jennings
Sir Richard Francis Burton Karl Kellner
Forlong Dux Eliphas Lévi
Ludovicus Rex Bavariæ Franz Hartmann
Richard Wagner Cardinal Rampolla
Ludwig von Fischer Papus (Dr. Encausse)

The names of women members are never divulged.

It is not lawful here to disclose the name of any living chief.

It was Karl Kellner who revived the exoteric organization of the O.T.O. and initiated the plan now happily complete of bringing all occult bodies again under one governance.

The letters O.T.O. represent the words Ordo Templi Orientis (Order of the Temple of the Orient, or Oriental Templars), but they have also a secret meaning for initiates.

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